Cette nuit, j'ai été bercé par la mer
: j'ai trouvé celà assez agréable...
Ce matin, il fait
10°, je me réveille vers 7 H 15 alors que
le M/S Polarlys est à quai à Måløy et
tire un peu sur ses amarres bien que ce port soit situé dans un chenal
entre une île assez importante et le continent.
A 7 H 30, nous quittons Måløy pour naviguer pendant 2 heures en Mer de Stadt pour doubler le Vestkapp (point le plus ouest de la Norvège). La Mer de Stadt est réputée pour sa violence ; nous ne sommes vraiment plus protégés par les îles et îlots. Au cours de la dernière nuit de 1992, un ouragan (vent de 120 noeuds, vagues de 20 à 30 mètres selon le livre Norway's Coastal Voyage) s'est levé alors que les express-côtiers M/S Nordstjernen (vers le sud) et M/S Nordnorge (vers le nord) faisaient route sur la Mer de Stadt, filant à 20 noeuds malgré la réduction très importante du régime du moteur... Super réveillon...
Ca remue pas mal lorsque nous doublons le Vestkapp ; le vent soulève des tourbillons d'embruns qui courent de chaque côté du Polarlys. Il y a assez peu de monde au salon panoramique situé à l'avant du niveau 7 du navire.
Nous arrivons à Ålesund vers midi.
Une quinzaine de voitures est sur le quai et repart aussitôt après
l'accostage du Polarlys, leurs occupants étant venus juste voir l'express-côtier.
Nous sommes à quai jusqu'à 15 heures. Je descends à terre après avoir enfilé un ciré car il pleut beaucoup. Je renonce vite à mon "tour en ville" du fait de la pluie et je n'ose pas trop sortir mes appareils photos qui ne sont pas "water-proof" mais aussi du fait que c'est samedi et il n'y a pas beaucoup d'animation dans les rues.
Je passe l'après-midi (temps pourri, ai-je noté)
dans les salons et dans ma cabine pour une sieste. J'ai amené les
3 tomes de "L'héritage de Karna" d'Herbjørg Wassmo
dont l'action se passe sur la côte entre Harstadt et Tromsø
à la fin du XIXème siècle alors que les navires à
vapeur remplacent les voiliers et que l'on crée des quais dans les
agglomérations grandissantes au détriment des anciens comptoirs
répartis le long de la côte. Je les ai relus en visualisant
certains paysages : les quais en bois (du moins recouverts de bois), les
baraques de pêcheurs le long des grèves...
Le soir, un coup de vent force 8 est en cours mais quand nous accostons à Molde vers 18 H 30, la pluie a cessé et je vais me dégourdir les jambes dans les rues de la ville, l'express-côtier accostant en plein centre-ville. Toujours pas de neige...