Aujourd'hui, je me lève à 6 H 45 : à
chaque escale à Harstad, j'apprécie de me balader sur
le port et dans les rues à l'aube.
Malgré les conseils d'une femme de ménage
que je croise dans l'ascenseur "It's very cold outside... winter...",
je vais me promener bien-sûr habillé plus chaudement que les
jours précédents (caleçon long en polaire sous le jean,
après-skis...). Mais le grésil, pas très agréable
quand je suis face au vent, m'amène à changer mon projet d'aller
sur les quais du port et de plutôt me balader dans les rues de la
ville nettement moins ventées.
Première impression : le silence des voitures sur la neige... Les gens vont au travail.
Au cours de la semaine précédente, un concours de sculpture sur neige a été organisé pour les enfants d'Harstad et il en subsiste encore des éléments sur une place à 100 mètres du quai.
Ensuite, je rentre à bord du M/S Polarlys pour déjeuner. L'express-côtier transporte vraiment de tout : sur le quai, une machine à sous sur une palette attend d'être embarquée ;o)
Nous partirons avec un peu de retard car le M/S Polarlys doit
laisser à Harstad, sans doute pour révision, une partie des
radeaux de sauvetage de tribord et fait donc un demi-tour pour venir à
quai sur ce côté et permettre à la grue d'un camion
de récupérer ces radeaux.
Nous quittons donc Harstad en même temps que le M/S Nordkapp et faisons route ensemble durant 5 à 10 mn avant que les routes se séparent.
En route le temps est très changeant. A Finnsnes où nous faisons escale en fin de matinée, il neige franchement (5 à 10 cm de neige tombée au cours des 30 mn de l'escale) et c'est très agréable de s'y promener... même si ça glisse...
Nous arrivons à Tromsø vers 15 H ; le ciel est encore couvert.Nous sommes à Tromsø jusqu'à 18 H 30 ; il ne neige pratiquement plus. J'ai envie d'aller jusqu'à la "Cathédrale Arctique" de l'autre côté du Tromsesundet mais j'hésite : ça doit bien faire 5 ou 6 km aller-retour.
Je teste mes jambes
par une petite balade sur les quais : ports de plaisance, de pêche,
Polarmuseet, chantier naval. Arrivé à l'entrée du pont
Tromsøbrua de 1016 m
reliant l'île Tromsøya au continent,
je me décide à l'emprunter. Les trottoirs sont séparés
de la route par des glissières de sécurité mais le
courant d'air généré par les bus et camions est toutefois
assez impressionnant, conjugué à l'instabilité relative
du fait de la couche de neige / glace. Quand le vent souffle, ça
ne doit pas être triste d'emprunter à pied ou à vélo
ces ponts glissants.
La couche de neige autour de la cathédrale atteint 50 à 60 cm. Après m'être acquitté de 20 Nok "pour l'entretien de l'église", j'entre à l'intérieur de l'église : au fond, derrière l'autel, se trouve le plus grand vitrail d'Europe (140 m2). A l'autre extrémité, au balcon, se trouve l'orgue dont les tuyaux sont verticaux mais aussi horizontaux.
Le retour au M/S Polarlys se fait sans problème par
- 8° mais je n'ai vraiment pas froid... C'était en fait très agréable de marcher,
ce n'est qu'après que j'ai senti mes pieds et mon genou droit.
A 18 H 30 lorsque nous quittons le quai, la place ,en arrière de celui-ci, est baignée par une lumière bizarre avec le clocher de l'ancienne église au fond.
Avant de passer sous le Tromsøbrua, le M/S Polarlys passe devant la "cathédrale arctique". J'ai passablement "trafiqué" la photo ci-dessous en jouant surtout sur le gamma de celle-ci. Sur l'original, on ne voit pratiquement que les lumières... et encore...
Ce soir, le ciel est assez dégagé ; y aura-t-il des aurores boréales ? Ah... oui. Le renne, ce midi au déjeuner, n'était pas mauvais.